Simon
Overdeput
« La beauté du football, c'est qu'il a le pouvoir de relier les gens sans utiliser de mots. »
Simon Overdeput a toujours été curieux vis-à-vis de l'Autre. Quelle est l'histoire de sa vie ? Quel est son mode de vie ? Rencontrer de nouvelles personnes élargit les horizons, et le football est un excellent moyen de faire de nouvelles connaissances. Est donc né le projet de football RENO, dont l'objectif est de créer un espace où les personnes issues ou non de l'immigration peuvent se rencontrer et créer un réseau social.
Comment t'es-tu senti appelé à apporter ta contribution à la société ?
« Depuis l'enfance, j'ai toujours été fasciné par les autres et leurs histoires de vie. Les grandes conversations avec des inconnu·es créaient de petits bonheurs et éveillaient mon intérêt pour les gens et le monde. C'est ainsi que j'ai commencé à chercher comment je pouvais apporter quelque chose à la société. Cette recherche m'a conduit au sport. »
Ta vocation s'articule autour du football et de l'intégration. En quoi consiste-t-elle exactement ?
« Jouer au football a souvent été pour moi un moyen facile de faire connaissance avec les gens. La beauté du football, c'est qu'il a le pouvoir de relier les gens sans utiliser de mots. C'est ainsi qu'est né le football RENO, un projet socio-sportif où les gens apprennent à se connaître en jouant au football. RENO est également le nom du centre d'accueil pour nouveaux arrivants de Fedasil, dans le nord de Gand, où ce projet a démarré en 2021. Mon objectif est d'utiliser le sport comme un exutoire et un moyen de construire un réseau social. Chaque semaine, nous organisons des séances d'entraînement de football ouvertes et participatives où tout le monde est le bienvenu, indépendamment de sa nationalité, de son sexe, de son niveau de football et de son âge. Aucun frais d'inscription ou d'adhésion n'est requis et tout l'équipement est disponible. Les premières personnes à participer étaient principalement des résident·es du centre d'accueil lui-même. Depuis, le groupe s'est élargi et compte aujourd'hui entre 30 et 60 personnes qui jouent au football ensemble chaque semaine. »
Quels sont les défis actuels de ton projet ?
« La croissance de ces derniers mois montre que ce que nous faisons fonctionne. Ce succès nous amène à modifier notre fonctionnement. L'extension à plusieurs jours de formation et la recherche de nouveaux sites sont actuellement les plus grands défis. Aujourd'hui, nous avons presque atteint notre limite de capacité et nous risquons de devoir refuser du monde. Cela fait mal car, comme tous les clubs de football sont pleins, il est difficile pour ces personnes de trouver un autre endroit. »
Comment la bourse Vocatio t’aidera-t-elle à atteindre cet objectif ?
« Vocatio nous offre une opportunité fantastique de continuer à garantir l'inclusivité et l'accessibilité du football RENO. Notre caractère informel est notre force, mais les canaux de subvention conventionnels (organismes publics) ont du mal à l'accepter et exigent une organisation professionnelle et des chiffres précis. Heureusement, Vocatio pense différemment ! Grâce à la subvention, nous pouvons investir dans l'équipement sportif, la formation complémentaire et, surtout, le fonctionnement ascendant avec des entraîneurs formés. Nous pourrons ainsi permettre à un plus grand nombre de personnes de se rencontrer et faire en sorte que chacun·e se sente chez soi. »
