Lionel
Van Vyve
« C'est dans notre finitude que réside la profonde beauté de l'existence, et c'est dans notre fragilité que se cache la poésie du monde. Cette fragilité nous pousse à transmettre nos savoirs, nos rêves, nos fragments de mémoire. »
« Il est minuit moins une ». Cette phrase, prononcée par l’ethnologue Laurier Turgeon, n’a jamais quitté Lionel Van Vyve. Plus qu’une simple expression, c’est un signal d’urgence : préserver le patrimoine culturel avant qu’il ne disparaisse. Numériser, recenser, documenter, transmettre… Il faut se dépêcher, car à chaque minute qui passe, un fragment de notre mémoire collective s’efface irrémédiablement.
Une vocation née d’une prise de conscience
Fils d’un architecte et d’une mère passionnée de voyages, Lionel nourrit dès l’enfance une passion pour l’histoire, la culture et la technologie. Mais le déclic survient lors d’un stage à l’ULAVAL en numérisation et médiation culturelle, au Canada, où il découvre l’ampleur du défi : comment sauver ce qui semble destiné à disparaître ?
Plus tard, en France, à l’Historial de la Grande Guerre, il mesure l’importance des témoignages historiques. Une question le taraude : comment éviter l’oubli ?
La technologie devient un pont entre passé et futur
« Il est minuit moins une » et l’urgence n’a jamais été aussi grande. Conflits, catastrophes naturelles, urbanisation galopante, négligence : les menaces pesant sur le patrimoine sont multiples. Pour Lionel, la solution réside dans les technologies numériques. Grâce à la photogrammétrie, la lasergrammétrie, et autres techniques, il est possible de recréer en 3D des sites et objets patrimoniaux.
Préserver, c’est aussi transmettre
Mais Lionel ne veut pas s’arrêter à la documentation. Il veut collaborer avec musées, ONG et institutions pour que ces archives numériques deviennent des outils de médiation, d’éducation et de sensibilisation.
Dans l’objectif de devenir un acteur clé de la conservation du patrimoine à travers la géomatique, il continue d’apprendre, d’explorer et d’innover. Et cette petite voix dans sa tête, ce mantra indélébile, résonne encore et encore : « Il est minuit moins une. »