Lauranne
Van den Heede
« Dans mes films, je recherche toujours l'humanité et la poésie. »
Lauranne Van den Heede ressent le besoin de créer, que ce soit en dessinant ou en réalisant des films. Cela lui permet d'exprimer ses émotions et d’aborder des questions sociales tout en sensibilisant et en créant des liens. Vocatio lui donne le coup de pouce nécessaire pour démarrer concrètement son premier long métrage documentaire, Jezebel. Elle y raconte l'histoire de trois jeunes danseuses de pole dance.
La création est une manière naturelle d'exister
D'aussi loin qu'elle se souvienne, Lauranne a toujours eu une grande passion pour l'art et la création. « J'étais toujours en train de dessiner, de bricoler ou de prendre des photos avec l'appareil de mon père », dit-elle. Lauranne a également grandi dans une famille socialement engagée. « Lorsque j'ai dû choisir ce que je voulais faire dans la vie, j'ai cherché quelque chose qui réunissait ma passion pour les arts visuels et l'engagement social. C'est ainsi que je me suis retrouvée dans le cinéma documentaire. »
Des films qui placent l'humanité au centre
Lauranne a pour objectif d'accroître l'empathie et le lien par le biais du film documentaire. Pour ce faire, elle aborde des questions sociales plus vastes à travers de petites histoires humaines. « Mon émerveillement sincère et mon amour pour les gens me guident tout au long de mon travail. Je traduis mes propres questions et préoccupations à travers l'autre personne. Dans mes films, je recherche toujours l'humanité et la poésie. J'espère ainsi contribuer à une société plus chaleureuse dans laquelle la connexion, la vulnérabilité et l'humanité sont centrales. »
En route vers son premier long métrage documentaire
Lauranne travaille actuellement sur son premier long métrage documentaire. Elle y raconte l'histoire de Thilde, Nina et Spring dans leur quête de l'expression du genre, de l'érotisme et de la corporéité à travers la pole dance. En septembre 2023, elles ont ouvert leur propre studio au cœur de Bruxelles : Jezebel Studio. « Pour elles, la pole est un outil de résistance politique et d'émancipation. Leur studio est un lieu inclusif pour la communauté queer, où les élèves peuvent partager leurs émotions en plus de la pole dance. Le film est un portrait intime sur l'amitié, la découverte de soi et la lutte pour revendiquer un espace dans un monde où il y a de moins en moins de place pour elles. Je suis actuellement dans la phase de recherche et de scénarisation du projet. »
Motivée par les personnes inspirantes qui l'entourent
« Les fondatrices de Jezebel Studio me donnent la motivation nécessaire pour réaliser ce projet. Leur énergie est contagieuse ! » Par ailleurs, Lauranne puise également sa force dans l'indignation face à la direction que prend le monde aujourd'hui. « Nina, Spring et Thilde forment un contrepoids avec leur studio. Elles créent un espace où le soutien mutuel et l'écoute de son corps sont plus importants que le succès. »
Un coup de pouce pour démarrer concrètement
La bourse Vocatio aidera Lauranne à financer les premiers jours de tournage du film Jezebel. « De cette manière, je peux déjà capturer des moments clés avec une équipe professionnelle et intime. Vocatio peut aussi contribuer à la visibilité de mes projets. D'une part en établissant les bons contacts, d'autre part en générant une couverture médiatique. Cela me donnerait non seulement un coup de pouce professionnel, mais contribuerait également à faciliter le financement. »