Jef
Kinds
« Avec ARBO, j'espère inspirer l'introspection et l'optimisme et montrer au public la beauté de la vie. »
Dans notre société ultra-connectée, de nombreuses personnes éprouvent un sentiment de solitude. Elles font tout pour suivre les tendances mais perdent de vue les liens essentiels qui nous unissent. Avec son spectacle ARBO, le circassien Jef Kinds a pour objectif de rapprocher les gens et de mettre en lumière les joies de la vie.
Comment as-tu pris conscience de ta vocation ?
« Dès l'enfance, j'ai aimé être sur une scène. Mais après le secondaire, j'ai commencé à étudier la psychologie appliquée... Jusqu'à ce qu'un soir, au hasard d'une soirée chez des ami·es, je discute avec un inconnu qui m'a demandé ce que je voulais faire de ma vie. À ce moment-là, j'ai réalisé que je voulais en fait devenir artiste de cirque. Un art où je peux tout combiner, de l'acrobatie à la musique en passant par le théâtre. »
Que peux-tu nous dire sur ton projet ARBO ?
« Il s’agit d’une performance de cirque qui explore le sentiment de solitude. Dans la société actuelle, nous sommes connecté·es par de nombreux canaux et pourtant nous nous sentons plus que jamais seul·es et insatisfait·es. Avec ARBO, j'espère inspirer l'introspection et l'optimisme et montrer au public la beauté de la vie. Ce spectacle se déroule dans un univers unique composé de dizaines de milliers de lumières LED. Des lumières qui m'emmènent, ainsi que le public, dans un voyage vers un autre monde où nous cherchons à nous connecter les un·es aux autres et à nous-mêmes. »
Où trouves-tu l'énergie dont tu as besoin pour suivre ta passion ?
« En général, je puise beaucoup d'énergie et d'inspiration dans les gens qui m'entourent, car je trouve qu'il y a beaucoup de personnes inspirantes sur cette terre. Sur le plan artistique, j'ai toujours puisé beaucoup de force dans le domaine du cirque. Les artistes de cirque ont tendance à être ouvert·es, serviables et résistant·es. Avec peu de ressources, ils et elles continuent à faire du cirque et à rassembler les gens. »
Quels ont été les moments les plus difficiles de ta carrière jusqu'à présent ?
« La formation d'artiste de cirque a été la plus difficile. Bien que ce soit une période heureuse de ma vie, c'était incroyablement fatigant physiquement et mentalement. Un autre moment difficile a été celui où j'ai dû quitter mon premier spectacle juste avant la première. C'était intense pour un artiste débutant ! C'est de cette période qu'est née l'idée d'ARBO, que j'aime beaucoup. »
Pourquoi as-tu soumis ta candidature à Vocatio ?
« Outre la bourse, j'étais intrigué par l'organisation et par les autres lauréat·es avant moi. Ils et elles ont tous et toutes des histoires merveilleuses à raconter. Je me suis senti inspiré et j'ai voulu participer à cette expérience. »
Où te vois-tu dans un avenir proche ?
« Toujours sur une scène, mais aussi en train d'évoluer tranquillement vers le poste de metteur en scène. J'espère trouver ma voie en créant du cirque pour les autres et pas seulement pour moi. Dans cette optique, je souhaite également trouver un moyen de donner aux artistes une chance de se développer, comme j'ai pu le faire régulièrement avec les metteurs·euses en scène avec qui j'ai pu travailler. »