Rose-Marie
Mukendi
« J’ai dû créer mon propre parcours et prouver la pertinence de mon approche. »
Constatant à quel point l’éducation sur le corps peut transformer la manière dont les danseurs·euses gèrent leur performance et leur santé, la kinésithérapeute Rose-Marie Mukendi, elle-même danseuse, a lancé le projet ambitieux de leur offrir un accompagnement et les outils nécessaires à leur prise en charge.
En tant que kiné, comment comptes-tu aider les danseurs·euses ?
« Mon objectif est d’accompagner les danseurs·euses dans leur globalité en diminuant les blessures et en optimisant leur performance. D'abord, je veux acquérir les ressources pour mieux les prendre en charge et sensibiliser via les réseaux sociaux. Ensuite, je développerai une plateforme proposant vidéos, conseils et outils adaptés pour l’auto-traitement, la gestion des blessures et l’amélioration des performances. »
D’où te vient cette vocation ?
« J'ai grandi en pratiquant différents sports et en étant immergée dans l'univers de la danse. Lorsque j'ai commencé la kinésithérapie, j'ai réalisé que ce domaine me permettait à la fois de travailler avec le mouvement, d'aider les autres et d'apporter un vrai changement dans le quotidien des danseurs·euses. »
Ce projet est directement lié à ton histoire. Raconte-nous !
« Je me suis moi-même blessée, et face au corps médical, j'ai constaté que les professionnel·les ne connaissaient pas toujours les exigences spécifiques de la danse, notamment celles de la danse urbaine. Cette méconnaissance peut entraîner une prise en charge inadaptée et une minimisation des besoins des danseurs·euses. C'est pour cela que je veux contribuer à une meilleure reconnaissance des spécificités de la danse dans le domaine médical et sportif. »
Où t’imagines-tu dans 5 ans ?
« Je me vois à la tête d’un centre d’accompagnement pour danseurs·euses, ayant formé d’autres kinés à cette approche. J’aurai également développé une application pour les danseurs·euses et j’interviendrai dans des conférences internationales pour sensibiliser à la diminution du risque de blessure en danse. »