Comprendre l’évolution et les résistances extrêmes par l’étude d’un organisme asexué extrêmophile

Boris Hespeels est né à Namur en 1985. Il a toujours été passionné par les sciences. Après des études universitaires en biologie, il entame une thèse de doctorat comme assistant à l’Université de Namur qui lui permet
de s’épanouir tant dans l’enseignement de la zoologie et de la bio-informatique que dans la recherche scientifique. Les recherches de Boris Hespeels s’articulent autour des rotifères bdelloïdes; organismes hautement résistants (ex : doses massives d’irradiations, températures extrêmes) et pouvant être desséchés à tout moment de leur vie. Chez ces animaux microscopiques, il n’existe que des femelles depuis 50 millions d’années. Il s’agit donc d’un des plus grands scandales de l’évolution de la biologie contemporaine qui prédit l’extinction d’une espèce sur le long terme en l’absence de reproduction sexuée. En 2013, il participe au séquençage du génome de cet organisme. Les résultats confirment leur statut de « scandale de l’évolution ». Les autres recherches publiées de Boris Hespeels montrent que la dessiccation provoque des cassures dans l’ADN des rotifères mais qu’ils sont capables de réparer leur matériel génétique lors de la réhydratation. Lors de ce processus de réparation, les bdelloïdes pourraient capturer des informations génétiques d’autres organismes présents dans leur environnement. Grâce à la bourse VOCATIO, Boris Hespeels aura l’occasion de réaliser un séjour au x USA. Il y tentera de décrypter les gènes impliqués dans les processus de résistance à la dessiccation pour ainsi mieu x comprendre les mécanismes de défense et de réparation de ces organismes. Ce projet ouvre la voie à de nombreuses recherches appliqu ées dont la lutte contre le cancer, la protection contre les rayons solaires…